Jour 3:Agios Georgios (plateau de Lassithi)-Agios Nikolaos, 43 km.

La journée commence par une descente bien agréable sur la mer. La mer, enfin! Après-midi tranquille sur une pelouse bordant une frange de 50 cm de galets (ce qu'ils appellent une "belle" plage). Les plages crétoises ont une caractéristique commune: lorsqu'elles sont publiques, contrairement aux plages de France: espace dégagé, elles sont recouvertes de chaise-longues, matelas et de parasols!!! Toujours surprenant pour nous français qui croyons, à chaque fois, débarquer sur une plage privée. C'est public, mais attention: si vous faîtes mine de vous asseoir sous les parasols disposés ça et là... on vient vous dire que tout compte fait: c'est payant! Ah! bon! Mais libre à vous de vous asseoir par terre, sur le gazon, entre deux matelas! La plage publique d'Agios Nikolaos se distingue par son entrée: un proche digne de l'entrée d'un petit pavillon particulier, mais également par sa "plage" elle-même: un jardin (gazon, balançoires, allées de gravier bordées d'oliviers...). De l'autre côté du muret marquant la fin de ce jardin: 50cm de gros galets et...la mer. Cette mer où nous constatons avec surprise qu'il n'y a jamais aucun voilier de plaisance en vue au large: étrange...

Ce soir, nous faisons la rencontre d'un couple de toulousains fort sympatiques attirés par nos vélos. Lui, en connaisseur, inspecte dérailleurs, guidons et fourches avec attention. Nous nous quittons sur des souhaits respectifs de réussite de vacances.

Après avoir arpenté la ville en long, large et en travers, ce soir-là, à la recherche d'un coin tranquille pour dormir, je craque. Il est minuit et la vie de clodo ne me plaît guère. Alors, faute d'avoir déniché le lieu de rêve pour planter la tente en toute discrétion, on se rapatrie de toute urgence chez une charmante dame (ravie et hilare face à cette situation originale: des cyclistes sonnant chez elle à minuit...ce n'est pas tous les jours...) dans la vieille ville (rue en pente à 40%).