Jour 5: Xerocambos-Ierapetra, 80 km.

Réveil sur la plage avec le soleil levant...Un paradis. Nous sommes seuls et avons la plage pour nous. Nous ne manquons donc pas la petite baignade matinale et levons le camp. Une fois partis, nous croiserons des barbus digne des guérilleros du général Alcazar ou de son adversaire le général Tapioca. Nous nous réjouissons d'avoir plié bagage. Là, commence l'Iseran crétois: la montée à Ziros! Toute une épopée. Une montée rude, longue avec, par dessus le marché, un vent de face à décorner les boeufs (heureusement pour eux, il n'y en a pas un à la ronde). Quelle galère! Et ce col (ou sommet?) qui n'arrive jamais! Chaque fois que nous croyons l'atteindre, un pic plus haut surgit alors devant nous. C'est désespérant. 3h plus tard, roues dans roues pour se protéger du vent, nous voilà enfin à Ziros, petit village typique, attablés autour d'un tsatsiki au milieu des crétois du village. Je suis la seule fille. Visiblement, les femmes ne fréquentent pas les cafés.

Une superbe route asphaltée nous emmène ensuite vers Boudouras. Mais le vent, toujours bien présent, nous freine et nous empêche de profiter de cette descente vers la mer bien méritée. 2km avant l'arrivée, la belle route asphaltée se transforme tout net en vieille route défoncée! Boudouras alterne entre tentative de station balnéaire et village agricole. De vieilles échoppes touristiques abandonnées côtoient des champs cultivés...Etrange impression que cette inhomogénéité crétoise qui fait se jouxter une jolie demeure blanche et un vieil entrepôt défoncé, un scooter dernier cri et un tracteur usagé, des plantations de carottes et un hôtel de luxe!

Pause à Moni Kapsa. Quel chaleur! Puis c'est le bord de mer. Enfin un bord de mer digne de ce nom (qui ne soit pas une montagne à 1000m d'alt.). Mais n'allez pas vous emballer à croire que ce soit plat pour autant. Non. Les villages se succèdent jusqu'à Iérapetra. Notre point d'arrivée. Les ruelles du vieux centre de cette ville vallent de s'y perdre. Fort pittoresque, ce quartier s'anime le soir lorsque mamie vient coudre sur le pas de sa porte en discutant avec la voisine, papy sort sa télé sur le trottoir pour regarder le match de foot entre voisins, Maria fait sa vaisselle toutes portes ouvertes et Nikolaos bricole sur les marches suivi des yeux par le chien de Georgios qui somnole sur une chaise-longue sous les figuiers. Bref, il faut le vivre. En plus, c'est vraiment très mignon et...tout plat!!! (vous avez bien lu!). Nous logeons dans un studio (pour 30 euros seulement!) dans ce vieux quartier, rue voïs dare. C'est vraiment bien les vacances! :-)