Jour 7: Gortyne - Phaistos - Agia Triada - Agi Galini, 45 km.

Lever du soleil au milieu des oliviers, nous sommes d'attaque pour une journée culturelle. 8h, nous sommes à l'entrée d'Agios Titos, l'ancienne cathédrale de Gortyne à la mémoire du premier évêque catholique de Crète: Saint Tite envoyé ici par Saint Paul. Cette très vieille église est émouvante. Il ne reste plus grand-chose debout à part le choeur, mais l'on s'imagine comment elle devait être. A l'époque au centre de la bourgade la plus importante de l'île, Agios Titos est, maintenant, perdue au milieu des oliviers...Le temps passe, les lieux changent...Et, ici, la nature reprend ses droits. Nous effectuons notre visite complètement seuls (il est 8h, ne l'oublions pas!) simplement accompagnés par le chant lointains d'un ténor orthodoxe appelant les fidèles à l'office. Nous sommes dimanche. Cela rappelle les muezzins marocains. On sent l'influence orientale très proche. Et ce chant, tel une lamentation, va être psalmodié 2h durant! Et entendu des km à la ronde.

Nous partons ensuite, à travers la plaine, vers Phaïstos, autre palais minoen, non reconstruit cette fois (contrairement à Knossos). En se promenant à travers les ruines, sous un soleil de plomb, nous découvrons les emplacements des magasins du palais, la cour principale bordée par des rangées de colonnes, la suite de pièces formant l'entrée du palais dont certaines étaient inondées de lumière, à l'époque, grâce à des puits de lumière perçant la toiture. Pour notre part, nous sommes aveuglées par la réverberration de toutes ces pierres blanches. Ecrasés par la chaleur, nous allons nous réfugier sous les pins qui bordent les appartements de la reine.

Agia Triada est au programme après Phaïstos. La même architecture, en plus petit. Le site offre une superbe vue sur toute la plaine de la Messara qui s'etend à nos pieds. L'horizon est barré par la mer. Comme toujours, le tableau est completé par le chant assourdissant des cigales.

Nous décidons d'aller faire un plongeon à Agi Galini, au bord de la mer, donc. C'est sans compter la colline qui sépare la plaine de ce village enclavé dans les montagnes. La montée est (très) pénible. On suffoque. On peine. Ca ne devait pas être une journée "repos" aujourd'hui??? On atteint enfin le haut pour se laisser glisser jusqu'à la plage. Plage qui nous déçoit beaucoup: des galets et une eau pas vraiment claire. Il y a un monde fou serré sous les parasols et les 3 pauvres arbres plantés au fond de cette langue de galets brûlants. Mais bon, cela fait sacrément du bien de lézarder en écrivant des cartes postales!

Le village d'Agi Galini est très pentu , agrippé à la montagne. Telle une coulée de lave qui finit les pieds dans l'eau par un charmant petit port. Les deux ruelles principales qui escaladent la montagne, sont bourrées à craquer de restos et autres cafés. Ambiance touristique assurée le soir! Mais, cela vaut le coup de s'y installer le temps d'un dîner. On s'y régale d'un stifado. Avec pastèque et raki en prime, offert par la maison.