Tour de Crète à vélo 2003

 
 

 

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journal de bord 

 1er jour: Lyon-Lyon
 1er jour bis: Heraklion-Myrtia
 2ème jour: Myrtia-Ag. Georgios
 3ème jour: Ag. Georgios-Ag. Nikolaos
 4ème jour: Sitia-Xerokambos
 5ème jour: Xerokambos-Ierapetra
 6ème jour: Ierapetra-Gortyne
 7ème jour: Gortyne-Agi Galini
 8ème jour: Agi Galini-Sfakia
 9ème jour: Sfakia-Paleohora
10ème jour: Palehora-Phalassarna
11ème jour: Phalassarna-La Canée
12ème jour: La Canée-Stavros
13ème jour: Stavros-Rhetymno
14ème jour: Rhetymno-Heraklion
15ème jour: Heraklion-Lyon

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Jour 1:Lyon-St-Ex + Heraklion-Cnossos-Myrtia, 47 km.

Lyon, dimanche 24 août 2003, 22h00. Après les derniers préparatifs, nous sommes fins prêts pour affronter l'hôtesse de l'air qui va enregistrer nos bagages...

Ah, non, pitié, on ne reprend pas tout!! (c'est que c'est moi qui tapoterai sur le clavier, après, figurez-vous...)

Bon, d'accord, alors le lendemain, les mêmes, à la même heure, sur les mêmes vélos, à travers les mêmes banlieues obscures pour aller à l'aéroport. Ce chemin me dit quelquechose. Bizarre. Arrivés à l'aéroport, nous nous précipitons sur les bancs sans accoudoir (beaucoup plus confortables pour dormir...) repérés la veille (comme quoi, toute chose a du bon...). On défait les bagages, les refaisons (toujours ce problème de poids), démontons pédales et guidons, puis dodo (enfin autant qu'il est possible, un oeil sur les vélos, une main sur les bagages).

03h00, le grand moment. Re-angoisse. Avec le maximum d'habits sur nous, (hé c'est qu'ils sont malins), nous répondons d'un air dégagé "les vélos, oh, 12 kg pas plus" à l'hôtesse, avec un charmant sourire: ça passe, oufff! Là ça y est, nous sommes en vacances!

Aéroport d'Heraklion: mais où sont passés nos vélos? Récupérer les vélos et vérifier que rien n'est endommagé (on a de mauvais souvenirs...). Les vélos, on finit par les découvrir dans une espèce de décharge privée et cadenassée (sympa l'aéroport d'Heraklion). Bon, maintenant, comment les récupère-t-on? Après avoir remué ciel et terre, désespérant de s'élancer tôt sur nos montures, nous plantons le camp en plein cagnard devant la grille nous séparant des vélos. Et le miracle se produit au bout d'une bonne demi-heure:

un préposé à la clef, d'une démarche toute méditerranéenne, parvient à hisser ses guêtres jusqu'à nous. Après quelques gestes, nous pouvons récupérer nos vélos: nous avons le mauvais goût de ne pas accepter la planche de surf à côté qu'on nous propose gentiment, tant pis, il en sera quitte pour un nouveau déplacement sans doute. Désolé, mais on n'avait plus de places sur le porte-bagage...

Bref on aurait pu se retrouver sans mal avec une paire de ski nautique , un surf et une cage pour toutou! Sympa le professionnalisme! Nous avons tout. Nous sommes prêts. C'est parti...

L'arrivée à Heraklion est tout de suite dépaysante. La ville est quadrillée de fils électriques qui pendent par grappes à chaque coin de rue. Les bas-côtés poussiéreux sont de véritables poubelles où gisent pêle-mêle bouteilles de coca, sacs plastique et autres détritus balancés par les portières sans aucun scrupule. Sous une chaleur accablante, la ville grouille de vieilles voitures, bus et scooters se doublant allègrement par la droite et la gauche et se klaxonnant non moins promptement. Nous nous faufilons dans ce bruyant foutoir automobilistique non sans frayeur. On comprend pourquoi le bord des routes est jalonné de petits oratoires, à la mémoire d'un fils, d'une mère d'un frère défunt, dans lesquels on ne manquera pas de trouver, en bonne place à côté de l'icône religieuse...une bouteille de coca cola ou autre soda bon marché!!! Mais Héraklion, c'est aussi un véritable dédale de petites ruelles en pente: vivent les montagnes russes! Un conseil: ne cherchez pas de recharge de camping-gaz CV125: impossible d'en trouver (nous en savons quelquechose après un après-midi de recherches infructueuses! Et quand, enfin, nous atterissons devant une vitrine en présentant en devanture, c'est pour nous apercevoir que le magasin est...fermé! Rageant.). Pour fignoler notre immersion dans ce nouveau pays, nous allons directement au musée archéologique admirer les pithoi et autres splendeurs de la civilisation crétoise.

Musée archéologique d'Heraklion. Superbe musée pour lequel nous n'avons fait aucune queue (sisisisi!). La suite des salles permet de bien apprécier l'évolution des styles: des teintes diverses dues à la cuisson, les pythoi s'ornent ensuite de superbes poulpes et autres thèmes marins ou végétaux puis sont succédés par des formes géométriques (influence dorienne). Des jarres, il y en a de toutes tailles et formes (y compris en forme de nos actuels cabas pour aller faire les courses! C'est qu'ils etaient précurseur ces gens-là). Mais on découvre également des figurines et de très belles fresques dont il ne reste malheureusement pas grands choses. A noter la présence d'une maquette de Cnossos qui permet de se faire une idée du palais à son apogée: gigantesque!

Submergés par la foule et la circulation démente à la sortie du musée, nous fuyons à toutes pédales vers Cnossos, à quelques kilomètres en amont.

Palais de Cnossos. Ce site archéologique est splendide et très curieux. Voyez plutôt: il a été en partie restauré (ce qui ne fait pas l'unanimité), mais l'effet rendu est vraiment pas mal pour se représenter la vie de l'époque, surtout pour des néophytes comme nous. Les coloris des colonnes et fresques, la couleur des pierres contribuent à égayer ce palais et tranche radicalement avec le style grec de l'époque mycénienne. Ces palais étaient visiblement très attachés à l'esthétique et ne négligeaient pas les effets de perspective et les vues environnantes. A la sortie de Cnossos, nous décidons d'avancer un peu pour gagner du temps sur l'étape du lendemain (grosse étape en perspective...): direction Myrtia. Pentes à 25%,

au moins... ;o)

avis aux mollets amateurs! Une pure folie. Quand la nuit tombe, nous plantons la tente dans un champ de vigne à la sortie du village: éreintés. Première nuit dehors, deuxième quasi-nuit blanche l'ouïe attirée par des petit rongeurs sonores,

petits rongeurs, peut-être, mais la nuit, ils font à peu près autant de bruits qu'un troupeau de mufles au galop! (Comment ça, trouillard?)

coups de feu et aboiements, sans parler des cailloux: toujours mal placés ceux-là (dans le dos bien evidemment!).

 

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Bonne route!